La vallée du fleuve Sénégal : niche d’opportunités pour l’agrobusiness

La vallée du fleuve Sénégal : niche d’opportunités pour l’agrobusiness
Le fleuve Sénégal fait l’objet depuis la fin des années 1970 d’un vaste programme d’aménagements hydro-agricoles et hydroélectriques mis en œuvre par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Ces grands barrages mis en service au milieu des années 1980, ont aujourd’hui des impacts environnementaux, socio-économiques et culturels majeurs tant sur le milieu biophysique que celui humain. L’option de l’agriculture irriguée prise par les décideurs politiques et les planificateurs a engendré des mutations profondes aussi bien chez les populations riveraines que chez les gros producteurs qui s’adonnent à une agriculture intensive avec des moyens de production moderne et efficace. La réalisation des barrages de Diama, Manantali et des endiguements offrent à l’OMVS la possibilité de mettre à la disposition des Etats membres des superficies aménagées estimées au total à 375.000 hectares destinées à la culture irriguée (240.000 ha au Sénégal, 126.000 ha pour la Mauritanie, 9000 ha pour le Mali).
  • Agriculture irriguée : les productions agricoles peuvent être regroupées en deux types de spéculations :
  • Les productions céréalières irriguées où le riz est largement majoritaire en dehors du Mali. Quelques expériences sur le maïs et le sorgho se développent, en particulier dans la moyenne vallée du fleuve ;
  • Les productions horticoles dominées par l’oignon, la tomate, le melon et le gombo.
  • Culture de décrue : près de 500.000 personnes s’adonnent encore à cette activité sur la rive gauche. Sur l’ensemble de la vallée du fleuve Sénégal, certaines études estiment que c’est un nombre compris entre 50.000 et 100.000 familles paysannes qui pratiquent les cultures de décrue.
  • Agrobusiness et développement industriel :
  • La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) est la plus grande entreprise qui opère dans le bassin. Elle (CSS) s’étend sur plus de 12 000 ha dans la vallée du fleuve Sénégal aux portes de la ville de Richard-Toll. Le complexe agro-industriel de la CSS, unique au Sénégal, permet de réaliser l’ensemble des opérations de transformation de la canne, en sucre raffiné. La capacité de production actuelle de l’usine est de 145 000 tonnes de sucre par an avec l’aboutissement du projet KT150 mais la CSS ambitionne d’atteindre 200 000 tonnes à l’horizon 2020/2023 avec le futur projet KT200 pour atteindre l’autosuffisance en sucre du pays.
  • Les Grands Domaines du Sénégal (GDS) : créée en 2003 par la Compagnie Fruitière, la société des Grands Domaines du Sénégal (GDS) est aujourd’hui le leader de l’horticulture exportatrice dans le pays. Installés dans la région de Saint-Louis, en bordure du fleuve Sénégal, les GDS développent des cultures de produits maraîchers sous serre sur 100 hectares, des cultures en plein champs sur 160 hectares et des cultures arboricoles sur 40 hectares : Tomates Cerises, Maïs Doux et Mangues. Plus de 9 000 tonnes de tomates (cerise, grappe et olivette) sont récoltées chaque année.
  • GDM (grands domaines de Mauritanie), affiliés au Groupe Français « Compagnie fruitière » exploite la banane sur 42 hectares, au bord du fleuve Sénégal, à Rosso Mauritanie. Dans cette ville distante de Nouakchott de plus de 200 kilomètres, GDM produit 1000 tonnes de bananes par ans.
  • SCL (Société de Cultures Légumières) : créée en Octobre 2006 alors qu’il s’agissait de réaliser un programme de 70 ha de maïs doux, les surfaces emblavées de la SCL dépassent aujourd’hui les 2000 hectares. Elle cultive également de la carotte et de l’oignon pour le marché sénégalais et sous-régional.
  • La Compagnie Agricole de Saint-Louis (CASL) : Présente sur le marché au Sénégal depuis 2015, la CASL produit de nos jours 04 types de variétés de riz prisés et appréciés de tous les foyers sénégalais. Au fil des années, le riz Royal Sénégal s’est imposé comme leader du marché du riz local en produisant du riz de qualité supérieure respectant les normes internationales de riziculture.
  • Quelques petites unités de transformation de la tomate, de décorticage de riz, de traitement de l’eau pour l’alimentation en eau potable de grandes villes comme Dakar, Nouakchott, Rosso, Kayes, etc.
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