Les projets d’ouvrages hydroélectriques

Couvrir les besoins d'énergie des états membres

L’OMVS déroule les projets de barrage de Koukoutamba (en Guinée) et Gourbassi (sur la Falémé) avec des puissances installées de près de 300 MW pour Koukoutamba et 18 MW pour Gourbassi. A l’achèvement de ces projets de barrages, le système Energie de l’OMVS devrait atteindre une puissance installée d’environ 2000 MW. Ce qui permettrait de couvrir largement les besoins en énergie de ses Etats-membres et de s’ouvrir au marché sous-régional de l’énergie.

Projet Koukoutamba

Le site du projet est situé sur le Bafing, en Guinée. Avec une puissance installée de 294 MW, l’ouvrage hydroélectrique de Koukoutamba sera le quatrième et plus grand aménagement hydroélectrique réalisé par l’OMVS, après ceux de Manantali (2002), de Félou (2013), et Gouina (en construction). L’aménagement comprendra le barrage, deux lignes HT de transport de 225 KV et une route d’accès de 150 kilomètres. Des pas décisifs ont été franchis ces dernières années avec la signature d’un contrat commercial entre l’OMVS et l’entreprise chinoise Sinohydro le 26 février 2019, la réalisation des études d’impact environnemental et social ainsi que le plan d’action et réinstallation (PAR). La mobilisation du financement du projet est en bonne voie ; en mai 2021 les Etats membres de l’OMVS ont déposé leurs requêtes de financement auprès du partenaire chinois, pour 85% du montant contractuel.

Se positionner sur le futur marche sous-regional de l’énergie

A l’instar de la cogestion des ressources communes du fleuve, il a été décidé, en 2015, la mise en place d’un marché commun de l’énergie, l’un des premiers en Afrique. Le futur réseau, actuellement en construction, passera de 1 700 à 4 000 km à l’horizon 2025 et palliera à l’important déficit actuel en termes d’accès à l’électricité. A ce jour, seulement 54% des ménages du bassin (les populations des villes ? riveraines du fleuve) sont raccordés au réseau et ce taux descend à 13% dans les zones rurales qui sont les plus précaires. Ce marché commun de l’énergie vise à assurer des échanges d’énergie entre le nord et le sud du continent africain.

À cette fin, il sera interconnecté avec celui du West African Power Pool ou Système d’Échanges d’Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA). Il s’agit d’une institution créée par la CEDEAO pour promouvoir et développer des infrastructures de production et de transport d’énergie électrique ainsi qu’assurer la coordination des échanges d’énergie électrique entre les États membres. Elle a pour objectif d’intégrer les réseaux électriques nationaux dans un marché régional unifié de l’électricité en vue d’assurer, à moyen et longs termes, un approvisionnement en énergie électrique régulier, fiable et à un coût compétitif pour les populations.

Le câble de garde des lignes électriques, réalisé en fibre optique, constitue également une opportunité d’investissement pour le secteur des télécommunications. Il a permis l’interconnexion des réseaux de télécommunication du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal, et autorise le transit de 33 000 communications téléphoniques simultanées, ou de 48 canaux de télévision. Interconnecté au câble sous-marin transatlantique, le réseau de l’Etat constitue aujourd’hui un point nodal entre, d’une part, l’Afrique de l’Ouest et, d’autre part, l’Afrique du Sud, de l’Est et du Nord.

Projet à buts multiples de Gourbassi

C’est un barrage stratégique pour l’OMVS qui permettra d’installer une puissance de 18 MW ; mais qui participera surtout à une meilleure régularisation des débits du fleuve Sénégal, au profit des activités liées à l’agriculture, la navigation, la fourniture d’eau potable, la pêche et la préservation des écosystèmes du bassin.

Après plusieurs années de négociation, le contrat commercial pour la construction du barrage de Gourbassi a été signé le 26 juin 2020 avec la société chinoise CMEC. Une requête de financement couvrant 100% du montant contractuel a été transmise au partenaire chinois. Le processus de recrutement du bureau chargé de faire les études environnementales et sociales assorties du Plan de Gestion Environnemental et social (PGES), ainsi que du Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) des populations impactées par le projet sont en cours.

Le barrages de Boureya

Le projet de Boureya fait partie des projets d’infrastructures du programme inclusif de l’OMVS, tout comme le projet de ligne d’interconnexion entre la Guinée, le Mali, La Mauritanie et le Sénégal. Comme tous les autres projets d’intérêt communautaires inscrits dans les programmes énergétiques sous régionaux, sa préparation, mise en œuvre et exploitation se feront dans le cadre institutionnel défini à cet effet par l’OMVS.

Les caractéristiques principales de l’ouvrage fixées en phase de faisabilité sont les suivantes:

Productible moyen annuel : 717,4GWh/an

Productible garanti : 455GWh/an

Capacité totale à RN: 4 900 hm³

Côte de retenue normale (RN): 381 m

Puissance installée: 161 MW

Débit d’équipement: 410 m³/s

Le projet Manantali 2

La mise en œuvre du projet Manantali 2 entre en droite ligne avec les Politiques Energétiques Communes et les différents Schémas Directeurs de l’OMVS et du WAPP pour le Développement du secteur de l’énergie en Afrique. Le projet s’articule autour de deux volets : le volet réhabilitation budgétisé à environs 35 milliards de F CFA et réalisé à plus de 60 % a permis entre autres actions majeures, la remise à neuf des groupes de production de la centrale hydroélectrique améliorant de façon substantielle les performances technico-économique du RIMA et le mixte énergétique des sociétés d’électricité de l’OMVS affiliées et le volet extension du RIM dont la première phase prévoit la construction de trois lignes prioritaires de transport d’Energie électrique à haute tension (225 KV) pour un total de 1000 km avec une capacité unitaire minimal de 400 MVA par ligne.

Il s’agit de la ligne bi terne Kayes-Tambacounda 225 KV réalisé à 70%. Cette ligne permettra également d’interconnecter le réseau OMVS au réseau OMVG en renforçant d’avantage les critères de redondance et de sécurité d’alimentation de nos pays ; la ligne bi terne Manantali – Bamako 225 KV pour le doublement de la ligne EST existante. Elle optimisera les transits d’énergie dans l’espace vers la capitale malienne ; La ligne bi terne Kayes-Yélimané -Tintane -Kiffa 225 KV permettra de renforcer la sécurité d’alimentation de la Mauritanie à partir du réseau OMVS. La recherche de financement est en cours pour cette ligne.

En savoir plus sur nos réalisations

Retrouvez l’ensemble des réalisations de l’OMVS grâce à notre carte intéractive. Ce nouveau dispositif vous donnera un aperçu sur l’impact des réalisations sur les populations des états membres de l’oganisation

Cartographie des réalisations