Le projet de navigation

Le projet de navigation du fleuve Sénégal

Dans le programme de développement intégré de l’OMVS, le Projet Navigation sur le fleuve est considéré comme l’épine dorsale d’un réseau maillé de modes de transport terrestre, comprenant des routes principales et secondaires, parmi lesquelles les routes d’accès aux ouvrages hydrauliques principaux (les barrages de Diama et Manantali) et la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako.

Le projet entend profiter de l’augmentation des débits d’étiage du fleuve, due aux barrages, pour créer une voie navigable de grande capacité, munie d’infrastructures portuaires. L’objectif est de favoriser l’essor économique du bassin, de valoriser les ressources naturelles, d’accroître le commerce à l’intérieur du bassin et le commerce international des États membres et d’améliorer l’accès aux marchés extérieurs des régions enclavées du bassin et du territoire du Mali.

Le projet comporte la réalisation d’ouvrages et de fournitures répartis en deux volets structurants (navigabilité et infrastructures portuaires). Sa réalisation se fera en deux étapes.

Aménagement d’un chenal navigable

La première concerne l’aménagement d’un chenal navigable dans le lit mineur, afin d’assurer le passage des bateaux et barges ayant un tirant d’eau inférieur à 1,50 m et le soutien aux opérateurs intéressés par la reprise des activités de transport sur le fleuve. La longueur de cette voie est d’environ 905 km2. Elle permet la navigation, toute l’année, sur le fleuve, entre Saint-Louis, située à l’embouchure du fleuve, et Ambidédi (en aval de Kayes) au Mali.

La voie d’eau autorise une capacité annuelle de 10 millions de tonnes de fret. Le financement des études de faisabilité et d’exécution est assuré par la Banque islamique de développement (BID).

Cabotage entre le port de Dakar et celui de Nouakchott

La deuxième étape porte sur l’étude du cabotage et sa réalisation entre le port de Dakar et celui de Nouakchott. Elle comporte l’aménagement partiel du fleuve et son balisage, pour une largeur minimale des passes navigables sur seuils (35 m de large au plancher et une profondeur de référence de 150 m), pour garantir un tirant d’eau de 1,10 m à 1,20 m. Elle prévoit de petits travaux d’amélioration pour sept escales existantes : Rosso, Richard-Toll, Podor, Boghé, Kaédi, Matam et Bakel. Un dispositif mer/fleuve sécurisant le passage des bateaux et caboteurs fluviomaritimes est à l’étude. Enfin, un inventaire des caractéristiques de la flotte, un projet de gestion privée des installations et un cadre juridique, réglementaire et organisationnel pour la navigation sont aussi en cours.

À l’état actuel, l’ensemble des études relatives à la réalisation du chenal navigable, du port fluviomaritime de Saint-Louis et du port terminus d’Ambidédi, de l’étude d’impact social et environnemental et de la rénovation de l’écluse du barrage de Diama, etc., sont achevées. Le contrat commercial a été signé avec l’entreprise indienne AFCONS le 11 octobre 2018. Les démarches sont en cours pour la mobilisation du financement du projet avec notamment le dépôt des requêtes de financement.

En savoir plus sur nos réalisations

Retrouvez l’ensemble des réalisations de l’OMVS grâce à notre carte intéractive. Ce nouveau dispositif vous donnera un aperçu sur l’impact des réalisations sur les populations des états membres de l’oganisation

Cartographie des réalisations