Historique

Une coopération par étapes

La coopération pour la maîtrise et l’exploitation rationnelle des ressources du fleuve Sénégal remonte à la période coloniale et s’est faite par étapes. Il y a eu d’abord la Mission d’Etudes et d’Aménagement du fleuve Sénégal (MEAF), en 1934, La Mission d’Aménagement du fleuve Sénégal (MAS), en 1938, qui devient en 1959 un organe commun qui se caractérise par la mise sur pied d’organes successifs au service des pays riverains du fleuve, Le Comité Inter-Etats en 1963, qui regroupait la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, L’Organisation des États Riverains du fleuve Sénégal en mars 1968 à Labé (République de Guinée

Période des indépendances...

En réalité, dès le 19ème siècle, diverses initiatives sont entreprises en vue de la mise en valeur du fleuve: la Publication du Plan de colonisation agricole 1802, les Études Partielles sur la navigabilité du fleuve publiées en 1908 sous le titre d’Instructions Nautiques entre Saint-Louis et Kayes (924 Km), le Projet de l’Union Hydroélectrique Africaine 1927, les Tentatives de la mission d’Etudes du Fleuve Sénégal en 1935 et les Études Sectorielles et Aménagement de la basse vallée et du Delta par la Mission d’Aménagement du Fleuve Sénégal

Avec les Indépendances (1958/1960), le processus institutionnel s’accélère. Il est signé la Convention Internationale du 26 Juillet 1963 relative à l’Aménagement Général du Bassin du Fleuve Sénégal suivi de la Convention Internationale du 6 Février 1964 relative au Statut du Fleuve Sénégal.

Le Statut général de l’Organisation des Etats Riverains du Sénégal approuvé à LABE (Guinée) le 24 Mars 1968 et amendé à Conakry le 3 Février 1970 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OERS.

Création du cadre institutionel

En mars 1972, ultime cadre institutionnel, l’OMVS voit le jour. Sa création intervient dans un contexte de graves péjorations climatiques, marquée par une sécheresse persistante et sévère qui dévaste toute la vallée. Cycles de sécheresse, dégradation des ressources naturelles, cultures sous pluies et de décrue compromises entraînent l’appauvrissement des populations et une forte émigration des jeunes. A cela s’ajoute la remontée de la langue salée sur près de 250km, rendant les terres impropres à la culture.

Le Mali, la Mauritanie, le Sénégal puis la Guinée en 2006 décident alors d’unir leurs efforts pour maîtriser la disponibilité de l’eau et rechercher les moyens d’une exploitation rationnelle et coordonnée des ressources du bassin. La nouvelle Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal s’est assigné comme missions de Réaliser l’autosuffisance alimentaire pour les populations du bassin et de la sous-région, Sécuriser et améliorer les revenus des populations, Préserver l’équilibre des écosystèmes dans le bassin, Réduire la vulnérabilité des économies des Etats-membres de l’Organisation face aux aléas climatiques et aux facteurs externes et Accélérer le développement économique des États-membres.

Une volonté cimentée par les idéaux de solidarité, partage, équité et de culture de la paix

La Déclaration de Nouakchott

Adoptée en 2003 par la 13ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OMVS a reprécisé les missions de l’organisation et engagé le Haut-commissariat à agir dans les directions suivantes : La poursuite et l’exécution des programmes et projets en cours en valorisant leur caractère intégrateur, L’innovation méthodologique par la recherche de la durabilité en garantissant la cohésion d’ensemble, La valorisation des ressources humaines et la modernisation des outils de gestion par l’utilisation accrue et la maîtrise véritable des nouvelles technologies de l’information et de la communication, La poursuite des actions de développement durable visant le triptyque: croissance économique, progrès social et préservation de l’environnement.

Impulser une nouvelle dynamique à l'OMVS

Lors de la 18ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement qui s’est tenue le 07 décembre 2019 au Mali, les Chefs d’Etat ont adopté la Déclaration de Bamako, manifestant ainsi leur volonté « d’impulser une dynamique nouvelle à l’OMVS », une dynamique tenant compte des missions et responsabilités de l’organisation, mais aussi des nouveaux défis, et de la nécessité de s’adapter au contexte régional et international.

Ce nouveau tableau de bord précise les priorités, parmi lesquelles la concrétisation du volet navigation, la réalisation du potentiel en énergie, la mise en œuvre de la réforme institutionnelle, l’adoption d’un système autonome de financement de l’Organisation, etc. Elle remet également au premier plan les enjeux liés au aux changements climatiques, comme la protection de la ressource en eau et du massif du Fouta Djallon.

Les pères fondateurs de l'OMVS